Samuel Guille

Samuel Guille, photographe.

Portrait de Paysage, photographie

La photographie me permet de composer une invitation à plonger notre regard par une fenêtre : une série où parlent les émotions. Les cadrages, la construction des lignes directrices et la composition des couleurs laissent beaucoup de place à l’imaginaire. La photographie est un point de départ. “Portrait de paysage” se compose de quatre volets de série, “D’un naturel rêveur”, “Gilded Chicago”, “Géométrie des bords de mer” et “Brumes”. Ce sont des points de départ sensible sur l’immensité de ce que l’on voit. Un cadrage serré afin que l’imaginaire ne soit pas dilué, un format portrait qui apporte de la verticalité et donne au paysage une importance égale aux humains.
Ayant grandi à la campagne, la nature autour de moi a toujours été très importante et a souvent été une source de réconfort. Je cherche ainsi à produire des travaux photographiques tournés vers la douceur, le calme . Elles sont souvent silencieuses, loin des tumultes quotidiens, loin de ces questions sans réponses. Sans aucune allusion religieuse, ces photographies se regardent dans la sérénité, la méditation. J’attache une importance primordiale au présent, un présent universel, c’est pour cela que j’efface au maximum toute référence au monde contemporain, toutes ces traces que l’homme laisse dans le paysage. Je ne cherche pas à effacer l’homme car c’est un animal qui me fascine, juste à ne lui laisser que sa simple et très petite part. En ce qui concerne les humains en tant que sujet, j’attache beaucoup d’importance à l’instantané, le sujet est une personne au milieu du monde qui l’entoure. Je photographie essentiellement à hauteur de hanche. Mes cadrages sont plus amples et cela me permet souvent de parler avec les gens en même temps que je les photographie.
Cette distance que je mets correspond à une certaine dose d’humilité, j’ai en tête les artistes qui ont façonné mon regard, mon imaginaire. Le temps que je vais inscrire dans ces photographies doit rechercher à remercier des artistes comme Rembrandt pour ses clair-obscurs, Turner pour ses ambiance lumineuses, Nicolas de Staël autant pour ses couleurs que pour ses gris ; à s’inscrire au plus prêt de l’ instantané de Willy Ronis, de la rigueur de Bernd et Hilla Becher adoucie par les expérimentations de Man Ray, de Sigmar Polke et arriver à se rapprocher de Béatrix Von Conta et de Thibeau Cuisset …